La liberté de la presse est un concept qui n’est pas né du jour au lendemain. C’est en Europe qu’elle voit le jour mais celle-ci s’est développée universellement par la suite. Dorénavant, la liberté de la presse et plus précisément la liberté d’expression s’adresse à tous les médias. Cette liberté acquise en Europe ne concerne malheureusement pas tous les pays encore aujourd’hui.
La liberté de la presse est une des conditions au modèle démocratique, c’est une des principales libertés publiques. Adoptée par la IIIème République, la loi statue les droits mais également les limites de cette liberté.
La naissance de la liberté de la presse
La question de liberté de la presse naît en même temps que le médias. Les philosophes des Lumières se sont beaucoup portés sur le sujet en défendant cette liberté. La révolution française a initié quelques premiers textes concernant la liberté de la presse il faudra attendre la IIIème République pour mettre en place un régime de liberté.
Le journal des états généraux voit le jour avant le début de la Révolution. Ce journal d’opposition se verra censuré le surlendemain de sa première diffusion. L’arrivée de la Révolution entrainera une grande avancée en ce qui concerne la liberté de la presse.
La déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 stipule dans l’article 11 que “tout citoyen peut parler, écrire, imprimer librement”. Plus d’un millier de journaux naissent alors entre les années 1789 et 1794.
L’établissement de la IIIème République, les droits et les limites de cette liberté
Retour en arrière dès 1794 et lors de la période de l’Empire (1804-1870) et de la Restauration (1814-1830) où le nombre de journaux diminue grandement. Dans les années 1810, il ne reste seulement que 4 journaux à Paris, ceux-ci étant placés sous le contrôle de l’État.
C’est donc l’établissement de la IIIème République en France qui fonde la liberté de la presse. La loi du 29 juillet 1881 affirme que l’imprimerie et la librairie sont libres”. Cette loi légifère également l’affichage, le droit de réponse et la diffamation.
Cette liberté comporte toutefois des limites, l’écriture de messages incitant à la haine raciale ou à la xénophobie sont interdits. La protection des mineurs et de la dignité humaine sont aussi mises en avant et défendues. L’injure et la diffamation sont également condamnées par le droit français.
Et aujourd’hui, qu’en est-il ?
Aujourd’hui, la liberté de la presse est un sujet très débattu et reste un enjeu. Les Français s’estiment chanceux de la liberté qu’ils ont acquise mais celle-ci tend peu à peu à s’amoindrir. L’article 24 de la Loi Sécurité Globale a fait l’objet de nombreuses interrogations et inquiétudes de la part des journalistes ainsi que des associations de défense des libertés.
De nombreux Français sont également de plus en plus réticents à la presse, jugeant que les journalistes ne sont pas totalement objectifs mais sous l’emprise des chefs d’entreprises et politiques à qui appartiennent les grands groupes de presse pour lesquels ils travaillent.
Nous pouvons donc nous demander ; quel avenir pour la liberté de la presse en France ?
Camille B