Un oeil sur l'UE

Le rôle des réseaux sociaux dans l’activisme pour le climat des jeunes européens

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Des records ont été battus en 2024. Et pas des plus réjouissants. Entre janvier et septembre, la température moyenne du globe terrestre a atteint son niveau le plus élevé depuis l’ère préindustrielle.

 

En cette heure grave, les jeunes élèvent leur voix pour alerter, sensibiliser et s’indigner du laxisme des politiques concernant les questions climatiques. Mais pas par n’importe quel moyen ! Notre génération Z, qui a grandi en même temps que Facebook, sait très bien utiliser ces médias pour parler à ses pairs : les réseaux sociaux.

 

Des figures emblématiques au service de la cause climatique

 

Greta Thunberg, une jeune Suédoise, attire l’attention du monde entier en 2018 en entamant une grève scolaire devant le Parlement suédois pour protester contre l’inaction politique face à l’urgence climatique.
Elle est suivie par d’autres activistes, comme Luisa Neubauer, qui relaie la grève de Greta en Allemagne, ou Adélaïde Charlier, une jeune Belge, cofondatrice de Youth for Climate.
Ces trois jeunes, motivées par la protection du climat et ayant beaucoup en commun, pourraient avoir des difficultés à s’unir en raison de leur éloignement géographique. Cependant, grâce aux réseaux sociaux, leurs actions ont pu être partagées, suivies et amplifiées avec des hashtags comme #FridaysForFuture, qui a été utilisé plus de 27 millions de fois sur Twitter et Instagram et a rassemblé des milliers de jeunes partout en Europe. Par exemple, la grève mondiale pour le climat du 15 mars 2019 a rassemblé plus de 1,6 million de jeunes dans 125 pays, un événement largement organisé via Instagram et Twitter.

 

Les limites de ces médias

 

Bien que 65 % des jeunes Européens déclarent avoir été sensibilisés au climat grâce aux réseaux sociaux, selon le rapport de l’Institut National de la Jeunesse et de l’Éducation Populaire (INJEP), confirmant l’efficacité de ces médias, l’activisme numérique n’est pas sans difficultés. La surabondance d’informations et les tendances changeantes rendent parfois difficile de maintenir l’engagement. Il faut également tenir compte de la désinformation sur les réseaux sociaux, qui brouille souvent les pistes au lieu de les clarifier. Les jeunes militants doivent alors redoubler d’efforts pour lutter contre les fausses nouvelles tout en mobilisant des preuves.

Et puis, une question cruciale se pose : comment traduire la pression numérique en actions politiques concrètes ? Car si les réseaux sociaux sont un puissant moyen de faire passer un message, ils doivent aussi être un vecteur d’action réelle pour que le monde change.

 

Une génération connectée et engagée

 

Malgré les défis, l’activisme climatique porté par les jeunes Européens est un exemple inspirant de l’impact que peuvent avoir les nouvelles technologies lorsqu’elles sont utilisées à des fins d’utilité publique. À travers leurs actions numériques et physiques, ces jeunes rappellent à tous que le combat pour la planète concerne chaque individu, chaque communauté, et surtout chaque génération.
En 2024, face à ces records alarmants, une nouvelle génération se lève. Elle ne demande pas seulement d’être entendue : elle exige un changement.

 

Par Agathe Raveneau

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