Le 22 janvier dernier, s’est tenu, à Rennes, une table ronde animée par Marlène Piasco, sur le sujet des femmes en France et en Allemagne. Cet évènement a été l’occasion de réunir, des historiennes et des intervenantes de tout âge, qui a permis un débat animé. On vous raconte.
Un événement soutenu par le Club d’Affaires Franco-Allemand de Bretagne
Cela s’est passé à l’espace Ouest-France, à Rennes, il y a deux semaines, une centaine de personnes se sont réunies pour discuter des femmes en France et en Allemagne, à l’occasion de la journée nationale de l’amitié franco-allemande. Cette initiative, soutenue par le CAFA (Club d’Affaires Franco-Allemand) de Bretagne, vise à renforcer les liens entre les deux pays tout en abordant les enjeux sociaux du moment. Le thème principal de cette table ronde était « être une femme en France et en Allemagne : les différences qui nous unissent ». Autour de cette table, nous pouvions trouver des historiennes et des intervenantes, dont deux spécialistes de l’Allemagne, et une Allemande née en RDA (République Démocratique Allemande).
L’Allemagne de l’ouest était marqué par les « 3K »
Cette dame, Saskia Hellmund, raconte les différences historiques entre les deux sociétés Allemande et Française. Elle raconte que l’Allemagne de l’Est, dès 1945, s’est illustrée par des avancées significatives pour les femmes : droit au travail, à l’avortement et une certaine autonomie. Dominée par le système communiste, les femmes avaient plus de responsabilités au sein de la société. En revanche, l’Allemagne de l’Ouest, sous le système démocratique, était marquée par le modèle des « 3K » : Kinder, Küche, Kirche (Enfants, Cuisine, Église), limitait davantage l’indépendance féminine. Aujourd’hui encore, bien que la situation évolue, les politiques allemandes tendent à favoriser un modèle où les femmes restent au foyer.
En Europe, vigilance avec la montée du nationalisme
Cette discussion a mené à la conclusion d’une vigilance nécessaire, et le rôle crucial que l’Europe a dans la défense des droits des femmes face à la montée du nationalisme dans les différents pays du continent. Les élections allemandes du 23 février prochain méritent donc une attention particulière, notamment avec la montée de l’AFD, parti politique d’extrême droite. Le débat a également mis en avant le Fonds citoyen franco-allemand. C’est un programme qui finance des projets dans le but de renforcer la coopération entre les deux sociétés. Aujourd’hui, cette collaboration est en perte de vitesse, notamment à cause du recul de l’apprentissage de l’allemand en France. Une fois encore, l’Europe est un acteur qui pourrait changer la donne, en donnant aux femmes allemandes bon espoir pour leur avenir.
Léonie Salmon