C’est en réponse à la guerre entre la Russie et l’Ukraine que l’Allemagne a suspendu, le 22 février, l’autorisation du gazoduc Nord Stream 2 le reliant au territoire russe. Une décision importante pour tenter de diminuer sa dépendance au gaz russe.

Le chancelier allemand Olaf Scholz a suspendu la mise en service du gazoduc Nord Stream 2 mardi 22 février. Nord Stream 2 est la première victime majeure de l’isolation économique de la Russie par les Occidentaux. Ce gazoduc sous-marin de 1230 km en Mer Baltique entre la Russie et l’Allemagne s’est terminé en décembre dernier. À la suite de la suspension, le gaz russe supplémentaire ne sera donc pas envoyé aux allemands.
« Des changements structurels sont nécessaires »
Actuellement, l’Allemagne pays importe 35 % de son pétrole et 55 % de son gaz et de son charbon de Russie. « La dépendance au gaz russe est devenue trop grande », reconnaît le nouveau chef de la CDU, Friedrich Merz. Depuis décembre, le gouvernement d’Olaf Scholz a pour objectif de réduire la dépendance allemande aux hydrocarbures. Il souhaite faire passer la part des énergies renouvelables à 80% d’ici 2030.
Le gaz devrait rester une énergie de transition, avec ou sans le gazoduc Nord Stream 2 que le gouvernement allemand a suspendu. Il souhaite mettre en place des réserves de charbon au niveau national et imposer que les réserves de gaz soient pleines avant le début de l’hiver. Il n’est pas question de revenir sur la sortie du nucléaire prévue d’ici la fin de 2022.
Chloé DUFAYS