Dans la nuit du 28 au 29 octobre 2024, la ville de Valence a été touchée par un grave épisode météorologique. 3 heures et 20 minutes auront suffi à dépasser le cumul moyen de pluie par an, causant un très lourd bilan humain. Ce terrible épisode méditerranéen s’inscrit dans la logique de l’augmentation du réchauffement climatique que décrivent depuis plusieurs années les chercheurs du Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat.
Au lendemain des terribles péripéties qui ont ravagées plusieurs régions de l’Espagne, les Valenciens n’ont toujours pas repris le cours normal de leur vie. Le bilan est de plus de 220 morts et 4 disparus, emportés par les eaux. La ville est devenue “fantôme”. De nombreux citoyens ont abandonné leur domicile, pour se réfugier chez leurs proches. Les militaires espagnols tournent constamment dans la ville, répétant aux gens de ne pas jeter de boue ou d’objet dans le réseau des égouts de Valence. À cette ambiance apocalyptique s’ajoute le danger de propagation de maladie. Tenir une hygiène correcte est compliquée avec l’état dans lequel sont les infrastructures et les habitations. L’administration de la ville conseille à tous les habitants le port d’un masque FFP2.
La goutte froide : un phénomène plus fréquent
La gravité des impacts s’explique par la combinaison d’un aléa intense et d’une vulnérabilité élevée. Mais ces phénomènes catastrophiques ne sont pas sans nous avertir à propos du changement climatique. Ces épisodes d’orages et de pluies intenses sont synonymes de goutte froide (dépression d’altitude associée à de l’air froid), venue se centrer sur le nord du Maroc. Le changement climatique constitue un facteur aggravant, car l’élévation de la température mondiale entraîne une augmentation de la quantité d’eau précipitable dans l’atmosphère, celle-ci étant capable de contenir davantage de vapeur d’eau lorsqu’elle est plus chaude.
La question que se posent maintenant les citoyens de Valence est “est-ce que ce drame aurait pu être évité ?” En effet, les politiciens de la ville ont envoyé un message d’alerte au moment où les eaux avaient déjà commencé à monter. De plus, le changement climatique doit être pris davantage au sérieux si le pays, et l’Europe en général, souhaite éviter une autre catastrophe comme celle du 29 octobre.