L’élection présidentielle aura lieu ce mardi 3 novembre aux États-Unis. Alors que le ton monte entre les deux candidats, Joe Biden et Donald Trump, l’Union Européenne attend l’issue du vote et espère une évolution de la politique étrangère étasunienne.
Il y a quatre ans, l’élection de Donald Trump et sa doctrine America First (« L’Amérique d’abord »), a eu un impact majeur sur la scène internationale. Son prédécesseur, Barack Obama, basait sa politique étrangère sur les alliances et le marchandage. Les États-Unis souhaitaient ainsi conserver un certain leadership, et cela leur est impossible sans l’aide d’alliés.
Joe Biden, alors Vice-Président, a déclaré : « Nous travaillerons en partenariat avec [l’Union Européenne] quand cela sera possible. Nous agirons seuls seulement quand nous le devrons. »
Une fois au pouvoir, son successeur Donald Trump s’est révélé être un interlocuteur difficile pour l’Union Européenne. Il considère cette dernière comme un obstacle à la puissance américaine et au libre-échange. Il la décrit même comme le « premier ennemi commercial » des États-Unis et met en place des taxes sur les produits en provenance de l’UE. Sa doctrine America first le conduit également à se retirer de nombreux accords, tels que l’Accord de Paris sur le climat ou l’Accord sur le nucléaire iranien.
L’Union européenne ne pourra donc pas compter sur le soutien des États-Unis dans sa politique internationale et commerciale si Donald Trump est réélu. Elle porte donc ses espoirs sur l’élection du candidat démocrate, Joe Biden. Même s’il ne faut pas oublier que les États-Unis n’ont jamais été portés sur le multilatéralisme et que la politique étrangère de Trump laissera des traces, on peut toujours espérer que Joe Biden sera plus ouvert que l’actuel Président américain. Il pourrait offrir à l’UE l’opportunité de s’affirmer en tant que véritable puissance sur la scène internationale, et même la voir en véritable alliée.
Jeanne G