L’Allemagne annonce avoir rapatrié les dernières femmes et enfants ce jeudi 6 octobre lors d’une opération à Roj (nord-est de la Syrie). Les femmes devront comparaître devant la justice pénale pour justifier de leur ralliement à une organisation terroriste.
La ministre allemande des affaires étrangères, Annalena Baerbock, a annoncé ce jeudi 6 octobre le rapatriement des dernières femmes et enfants emprisonnés au camp de Roj.
Un an auparavant, l’Allemagne ainsi que le Danemark annonçaient avoir rapatriés, de Syrie, onze femmes, des ressortissantes ainsi que trente-sept enfants lors de la plus grande opération organisée depuis 2019. Cette dernière avait été soutenue logistiquement par les États-Unis.

Plus tôt cette année, le Danemark avait choisi de ne rapatrier que les enfants danois sans leur mère, les laissant dans les camps.
Les ressortissantes évacuées aujourd’hui avaient rejoint Daesh accompagnées de leurs enfants. La ministre allemande des affaires étrangères a indiqué qu’elles feront l’objet de poursuites judiciaires pour leurs actions en Syrie dès leur arrivée sur le territoire allemand. Certaines d’entre elles sont déjà condamnées pour des atrocités commises notamment à l’encontre des membres de la minorité yézidie, en Syrie.
Le rapatriement s’est pratiquement fait au cas par cas, les enfants ramenés sur le sol européen ont été identifiés comme ayant besoin d’une protection particulière, malades ou ayant un tuteur en Allemagne. Ces derniers sont protégés par la justice qui estime qu’ils sont des “victimes de la milice islamique et ne devraient pas être tenus pour responsables du choix de vie fatal de leurs parents”.
Mélyane