L’enseigne Carrefour, premier employeur dans le privé en France a annoncé que ses salariées atteintes d’endométriose pourront avoir des congés supplémentaires à partir de l’été 2023.
En France, l’endométriose touche une femme sur 10. À partir de cet été 2023, les femmes travaillant à Carrefour et souffrant de cette maladie pourront bénéficier de 12 jours de congés en plus, financés par l’entreprise. Trois jours de plus sont également proposés en cas de fausse couche.
Ces femmes devront prouver qu’elles souffrent d’endométriose grâce à à une reconnaissance d’handicap ou d’invalidité délivré par la CPAM.
D’autres structures plus petites comme des associations, des PME (petites ou moyennes entreprises) ou même la ville de St Ouen expérimentent déjà le congé menstruel pour les femmes qui ont des règles douloureuses et non seulement pour les femmes atteintes d’endométriose. « Carrefour ouvre la voie, ça va donner de la visibilité à ces maladies féminines, invisibles, et bien évidemment qu’il faut continuer avec d’autres pathologies par la suite », déclare Yasmine Candau, présidente de l’association EndoFrance.
De son côté, la députée Sandrine Rousseau veut inscrire le congé menstruel dans la loi pour le généraliser partout. Le texte devrait être examiné par les députés dans les prochains mois.
Anne-Cécile PAIN