Le 24 décembre dernier, un accord a été trouvé entre l’Union Européenne et le Royaume-Uni concernant les modalités du Brexit enfin devenu officiel ce 1er Janvier 2021. Il met fin à 4 années de négociations qui permettent d’éviter un “No Deal”.
Maintien du libre-échange entre l’Union européenne et le Royaume-Uni
Elément central des négociations, l’accord de “commerce et coopération” permet notamment le maintien de l’absence des droits de douane et des quotas dans les échanges de biens commerciaux entre les deux parties. Néanmoins, les produits échangés seront contrôlés aux frontières avec la mise en place de déclarations d’importation et d’exportation qui ralentiront les échanges et occasionneront des coûts administratifs. Afin de maintenir des relations économiques saines et une concurrence équitable, européens et britanniques s’engagent à maintenir une fiscalité et des normes similaires afin d’éviter les évasions fiscales, sinon quoi les droits de douanes et différentes taxes feront leur retour en tant que sanctions. Concernant la pêche, le Royaume-Uni souhaite reprendre le contrôle de ses eaux et exige que les pêcheurs européens renoncent à 25% de leurs prises et ce jusqu’à l’été 2026, date à laquelle un nouvel accord sera négocié chaque année, permettant au Royaume-Uni de progressivement reprendre le contrôle de ses zones maritimes.
pour plus de précisions concernant la pêche , n’hésitez pas à consulter notre article sur le sujet : https://unoeilsurlue.fr/2020/12/20/brexit%e2%80%af-lavenir-de-la-peche-au-point-mort/
La fin de la libre-circulation des personnes
La libre circulation des européens vers le Royaume-Uni (et inversement) fais désormais parti de l’histoire ancienne. Une carte d’identité est pour l’instant suffisante afin d’accéder au Royaume-Uni mais à partir d’octobre 2021, il faudra obligatoirement se munir d’un passeport. Pour les séjours dépassant 3 mois, l’obtention d’un visa sera nécessaire. Les personnes souhaitant immigrer au Royaume-Uni feront face à une politique migratoire plus stricte afin d’obtenir un visa valable pour 5 ans : il faudra justifier d’un salaire annuel minimum de 29 500 euros sur le sol britannique en plus d’avoir un résultat suffisant au nouveau système de points mis en place qui prend en compte le niveau d’anglais, l’âge et le niveau d’études. C’est également la fin du programme Erasmus pour le Royaume-Uni qui ne permettra plus aux jeunes européens de bénéficier de ce programme sur le sol britannique. Boris Johnson estime que ce programme est trop coûteux et souhaite mettre en place un nouveau programme permettant aux jeunes britanniques d’étudier à l’étranger à moindre coût.
Sur les questions sécuritaires, le Royaume-Uni n’a pas voulu négocier et travaillera avec l’UE uniquement pour échanger des informations liées au terrorisme et à la criminalité.
Après plus de 4 années d’incertitude, Le Royaume-Uni et l’Union-Européenne sont enfin tombés d’accord sur les conditions d’un divorce réel et historique.
Etienne Delattre