Suite à de nombreux témoignages de victimes d’agressions et d’intoxications au GHB dans les bars de Bruxelles, le hashtag #Balancetonbar est lancé pour dénoncer ces actes criminels.
Selon une enquête menée en 2018 par l’association Consentis, 57% des femmes ne se sentent pas en sécurité lorsqu’elles sont seules dans un lieu festif en France, contre 10% chez les hommes.
« Je n’avais pas beaucoup bu. C’était une bonne soirée, j’ai parlé avec les gens présents, puis, black-out. Mon ami m’a tout raconté. Je suis sortie des toilettes et je suis allée vers lui pour lui dire que je venais de me faire abuser. J’étais aphasique. Il a immédiatement appelé la police ». Voici un exemple parmi les centaines de témoignages de femmes victimes d’agressions sexuelles ou de viols qui osent prendre la parole sous le hashtag #Balancetonbar.
A la suite de ce mouvement, des manifestations ont été organisées dans plusieurs villes de Belgique, regroupant victimes, témoins, alliés à la cause et gérants de bars qui se sont engagés à agir. Pour pallier cette vague d’agressions, le personnel de certains bars a reçu une formation pour savoir réagir dans de telles circonstances.
Ce mouvement, qui a vu le jour en Belgique, est arrivé ces derniers jours en France. L’Union féministe intersectionnelle autogérée (UFIA) a pris la parole ce lundi pour protester, en boycottant bars et boîtes de nuits le vendredi 12 novembre 2021, à Paris.
Observant ce mouvement depuis la Belgique, Maïté Meeûs, créatrice d’une page instagram relayant les témoignages, craint que ces agressions augmentent, dans son pays comme dans toute l’Europe.
Oscar Staerman