Accusé de manque à ses devoirs concernant la protection de l’environnement, l’Etat Français a été attaqué en justice par cinq ONG ce lundi 10 janvier 2022 devant le tribunal administratif de Paris. Elles ont déposé un recours pour faire reconnaître l’implication de l’Etat dans la « sixième extinction de masse ».
Pollinis, Notre Affaire À Tous, L’association pour la protection des animaux sauvages et du patrimoine naturel (ASPAS), L’association nationale pour la protection des eaux & rivières (ANPER-TOS) et Biodiversité sous nos pieds. Voici les noms des cinq bêtes noires de l’Etat français depuis le début de la semaine.
Elles considèrent que le gouvernement ne remplit pas les prérogatives en matière de protection de l’environnement, prérogatives qui avaient déjà coûté à l’accusé une attaque en justice il y a maintenant trois ans. Concrètement, les associations demandent à ce que l’Etat revoie le processus d’homologation des pesticides qui participent à la dégradation de l’environnement.
« Toutes les études scientifiques montrent que la biodiversité dans notre pays est en train de s’effondrer » déclarent les ONG, avant de poursuivre « et cela en grande partie à cause de certaines pratiques agricoles ».
Malheureusement, malgré les discours ambitieux et les promesses entendues au niveau national et européen, « force est de constater que les gouvernements successifs ne tiennent pas les objectifs de protection de la biodiversité qu’ils se fixent eux-même » affirme les signataires du recours.
Une question se pose maintenant au sein des ONG et autres associations concernées : jusqu’où faudra-t-il aller pour que leurs voix soient entendues ?
Oscar Staerman