Il ne fait aucun doute que l’écologie a indiscutablement progressé dans les esprits ces dernières années en Europe. Cependant, nous sommes encore loin d’avoir enregistré dans les faits, l’accélération attendue de la réduction des émissions de gaz à effet de serre attendues pour 2050. Cette urgence climatique laisse place à une certaine tendance consistant à se rejeter la faute à tour de rôle. Ce n’est jamais nous, mais toujours la faute des autres. Soit, les institutions n’en font pas assez ou alors, ce sont les individus. Pourtant, il s’agit bien d’un problème universel
Alors que le réchauffement climatique, dont les résultats sont observables dans notre quotidien avec le changement de température, la fonte des glaces et la disparition de certaines espèces, ce phénomène prend de l’ampleur. Alors, il est important d’agir afin d’en limiter les dégâts et d’atteindre la neutralité carbone c’est-à-dire, l’équilibre entre les émissions de carbone et l’absorption du carbone de l’atmosphère par les puits de carbone ».
Dans ce cas, pour relever les défis, qui doit faire sa part ?
Tout d’abord, depuis la révolution industrielle, nous avons fondé un environnement social et technique bâti sur la promesse d’une énergie fossile bon marché et illimitée, sans contreparties suffisamment négatives qui demandaient de nous limiter délibérément. Ce sont bien les machines que nous utilisons au quotidien et dont nous sommes d’ailleurs dépendants, qui ont un impact carbone important. Ainsi, pour décarboner nos économies, l’action individuelle est certes une partie de la réponse, mais elle ne peut suffire à atteindre les résultats attendus. Alors, bien qu’insuffisante, des actions individuelles doivent être menées. Des écogestes individuels parfois négligées sont en réalités très significatifs. Parmi celles-ci, le passage d’un régime carné à un régime végétarien, l’utilisation de produits de seconde main lorsque cela est possible et bien d’autres. L’initiative individuelle représente à elle seule 10% de baisse de l’empreinte, soit 40% du total de la baisse maximale induite par les changements de comportements étudiés.
Ensuite, à l’échelle collective, l’extension de ces gestes perçus comme anodin permettra de réduire jusqu’à ¾ de l’impact carbone selon l’étude menée par l’ingénieur français Jean-Marc Jancovici. Faire du covoiturage, limiter l’utilisation d’avion et notamment des jets privés pourrait agir en faveur de la réduction de notre émission de Co2, si cela est mené à grande échelle.
Enfin, l’intervention de l’État est primordiale car elle a un rôle de régulateur, d’investisseur, et de sensibilisateur à toutes les échelles. Il peut et a pour obligation d’être un modèle en commençant par investir dans la rénovation de ses propres bâtiments publics et en enclenchant la décarbonation de ses services qui représente 10% de l’empreinte carbone du pays. La part de l’État et des entreprises équivaut à environ les trois quarts de l’effort à fournir dans le cas le plus réaliste d’une acceptation modérée des changements de comportements à l’échelle individuelle.
Si l’on prend l’exemple de la France, si chacun de ces leviers ainsi que d’autres guerre mentionnés, sont sérieusement respectés, l’impact carbone de ce pays européen pourrait baisser de 80% d’ici 2050 passant alors de 10.8 à 2 tonnes de CO2 par an et par personne compatible a l’accord de paris.
Si nous voulons laisser un monde à nos enfants, il nous faut prendre conscience que nous avons tous une action à mener même à petite échelle afin de faire changer les choses. La bataille ne peut être gagnée que si chacun prend conscience de son rôle. À cet effet, l’accord de paris a mis en place des actions permettant de nous aider à atteindre la neutralité carbone attendue en 2050. L’État, les collectivités locales, les entreprises et les ménages doivent agir de concert pour décarboner en profondeur le système dont nous dépendons tous sans exception.
Maria