Un oeil sur l'UE

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Brexit 2021 : et l’Écosse dans tout ça ?

Après avoir été contrainte de quitter l’Europe à cause de son rattachement au Royaume-Uni, l’Écosse ne cesse de manifester sa volonté d’indépendance : Cette nation souhaite majoritairement rester au sein de l’Union Européenne.  Écosse / Royaume Uni : une relation tumultueuse Après des siècles de conflits ponctués par plusieurs guerres d’indépendance, la signature d’un traité en 1707 donne naissance au Royaume-Uni constituée de l’Angleterre, l’Ecosse, l’Irlande du Nord et et le Pays de Galle. Les Ecossais restent néanmoins divisés sur la question de l’indépendance qui revient régulièrement sur le devant de la scène. Afin d’atténuer les volonté indépendantistes écossaises, le Royaume-Uni autorise en 1998 un référendum qui permet à l’Ecosse de créer son parlement afin d’obtenir plus d’autonomie sur les questions d’éducation, de santé, de justice et d’environnement.   Les Écossais souhaitent désormais quitter le Royaume-Uni Lors du référendum du 23 Juin 2016 concernant la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, 62% des écossais avaient voté contre : l’Écosse souhaite majoritairement quitter l’Europe. Plusieurs indépendantistes anti-Brexit ont alors manifesté leur désaccord devant le parlement écossais le 31 décembre dernier. La question de l’indépendance de l’Écosse n’est pas nouvelle : un référendum avait déjà été organisé en 2014 et ce dernier confirmait la volonté de l’Écosse de rester dans le Royaume-Uni (55,4% de votes favorables). Néanmoins, le Brexit a changé la donne car selon un sondage Ipsos d’octobre 2020, 58% des Écossais souhaitent désormais quitter le Royaume-Uni.   Le gouvernement britannique s’oppose à un nouveau référendum écossais La première ministre écossaise Nicola Sturgeon issue du parti indépendantiste “Scottish National Party” (SNP) affiche sa volonté d’organiser un nouveau référendum concernant l’indépendance de l’Écosse. Le SNP a de fortes chances d’être réélu au parlement écossais en mai prochain et peut se targuer d’avoir bien géré la crise du COVID en plus de jouir d’une bonne côte de popularité. Cependant, c’est Londres qui décide ou non d’un éventuel référendum. Boris Johnson estime que celui de 2014 est trop récent : l’Écosse devra attendre au moins 2024 pour espérer sortir du Royaume-Uni. Il y a néanmoins un fort sentiment de trahison dans la société écossaise : le référendum de 2014 prévoyait la liberté de l’Écosse de rester ou non dans l’Union Européenne en cas de Brexit.  Les risques d’une crise profonde entre l’Écosse et le Royaume-Uni sont réels si le gouvernement britannique continue de refuser aux Écossais d’être maitres de leur destin.  Etienne Delattre 

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Brexit 2021 : Et l’Écosse dans tout ça ?

Après avoir été contrainte de quitter l’Europe à cause de son rattachement au Royaume-Uni, l’Écosse ne cesse de manifester sa volonté d’indépendance : elle qui souhaite majoritairement rester au sein de l’Union Européenne.  Écosse / Royaume Uni : une relation tumultueuse.  Après des siècles de conflits ponctués par plusieurs guerres d’indépendance, la signature d’un traité en 1707 donne naissance au Royaume-Uni que l’Ecosse rejoint accompagnée de l’Irlande du Nord et du Pays de Galle. Les Ecossais restent néanmoins divisés sur la question de l’indépendance qui revient régulièrement sur le devant de la scène. Afin d’atténuer les volonté indépendantistes écossaises, le Royaume-Uni autorise en 1998 un référendum qui permet à l’Ecosse de créer son parlement afin d’obtenir plus d’autonomie sur les questions d’éducation, de santé, de justice et d’environnement.   Les Écossais souhaitent désormais quitter le Royaume-Uni.  Lors du référendum du 23 Juin 2016 concernant la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, 62% des écossais avaient voté contre : l’Écosse serait encore européenne aujourd’hui si elle ne faisait pas parti du Royaume-Uni. Plusieurs indépendantistes anti-Brexit ont alors manifesté leur désaccord devant le parlement écossais le 31 Décembre dernier. La question de l’indépendance de l’Écosse n’est pas nouvelle : un référendum avait déjà été organisé en 2014 et ce dernier confirmait la volonté de l’Écosse de rester dans le Royaume-Uni (55,4% de votes favorables). Néanmoins, le Brexit a changé la donne car les derniers sondages estiment que 58% des Écossais souhaitent désormais quitter le Royaume-Uni.   Le gouvernement britannique s’oppose à un nouveau référendum écossais.  La première ministre écossaise Nicola Sturgeon issue du parti indépendantiste “Scottish National Party” (SNP) affiche sa volonté de faire un nouveau référendum concernant l’indépendance de l’Écosse. Le SNP a de fortes chances d’être réélu au parlement écossais en mai prochain et peut se targuer d’avoir bien géré la crise du COVID en plus de jouir d’une bonne côte de popularité. Cependant, C’est Londres qui décide ou non d’un éventuel référendum. Boris Johnson estime que celui de 2014 est trop récent : l’Écosse devra attendre au moins 2024 pour espérer sortir du Royaume-Uni. Il y a néanmoins un fort sentiment de trahison dans la société écossaise : le référendum de 2014 prévoyait la liberté de l’Écosse de rester ou non dans l’Union Européenne en cas de Brexit.  Les risques d’une crise profonde entre l’Écosse et le Royaume-Uni sont réels si le gouvernement britannique continue de refuser aux écossais d’être maitres de leur destin.  Etienne Delattre 

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Brexit 2021 : Quels changements après l’accord final ?

Le 24 décembre dernier, un accord a été trouvé entre l’Union Européenne et le Royaume-Uni concernant les modalités du Brexit enfin devenu officiel ce 1er Janvier 2021. Il met fin à 4 années de négociations qui permettent d’éviter un “No Deal”.  Maintien du libre-échange entre l’Union européenne et le Royaume-Uni Elément central des négociations, l’accord de “commerce et coopération” permet notamment le maintien de l’absence des droits de douane et des quotas dans les échanges de biens commerciaux entre les deux parties. Néanmoins, les produits échangés seront contrôlés aux frontières avec la mise en place de déclarations d’importation et d’exportation qui ralentiront les échanges et occasionneront des coûts administratifs. Afin de maintenir des relations économiques saines et une concurrence équitable, européens et britanniques s’engagent à maintenir une fiscalité et des normes similaires afin d’éviter les évasions fiscales, sinon quoi les droits de douanes et différentes taxes feront leur retour en tant que sanctions. Concernant la pêche, le Royaume-Uni souhaite reprendre le contrôle de ses eaux et exige que les pêcheurs européens renoncent à 25% de leurs prises et ce jusqu’à l’été 2026, date à laquelle un nouvel accord sera négocié chaque année, permettant au Royaume-Uni de progressivement reprendre le contrôle de ses zones maritimes.  pour plus de précisions concernant la pêche , n’hésitez pas à consulter notre article sur le sujet : https://unoeilsurlue.fr/2020/12/20/brexit%e2%80%af-lavenir-de-la-peche-au-point-mort/ La fin de la libre-circulation des personnes La libre circulation des européens vers le Royaume-Uni (et inversement) fais désormais parti de l’histoire ancienne. Une carte d’identité est pour l’instant suffisante afin d’accéder au Royaume-Uni mais à partir d’octobre 2021, il faudra obligatoirement se munir d’un passeport. Pour les séjours dépassant 3 mois, l’obtention d’un visa sera nécessaire. Les personnes souhaitant immigrer au Royaume-Uni feront face à une politique migratoire plus stricte afin d’obtenir un visa valable pour 5 ans : il faudra justifier d’un salaire annuel minimum de 29 500 euros sur le sol britannique en plus d’avoir un résultat suffisant au nouveau système de points mis en place qui prend en compte le niveau d’anglais, l’âge et le niveau d’études. C’est également la fin du programme Erasmus pour le Royaume-Uni qui ne permettra plus aux jeunes européens de bénéficier de ce programme sur le sol britannique. Boris Johnson estime que ce programme est trop coûteux et souhaite mettre en place un nouveau programme permettant aux jeunes britanniques d’étudier à l’étranger à moindre coût.  Sur les questions sécuritaires, le Royaume-Uni n’a pas voulu négocier et travaillera avec l’UE uniquement pour échanger des informations liées au terrorisme et à la criminalité.   Après plus de 4 années d’incertitude, Le Royaume-Uni et l’Union-Européenne sont enfin tombés d’accord sur les conditions d’un divorce réel et historique.  Etienne Delattre 

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Royaume-Uni/Union européenne : Le bras de fer continue

Le conseil européen a débuté ce jeudi 15 octobre à Bruxelles. C’est l’occasion pour le Royaume-Uni d’intensifier les négociations avec l’Union européenne notamment sur les dossiers sensibles tels que la pêche ou les conditions d’une concurrence équitable post-Brexit. Une intransigeance britannique La rentrée a été très compliquée de l’autre côté de la manche. En effet, La gestion de la pandémie est vivement critiquée tandis que la crainte d’une montée indépendantiste de l’écosse préoccupe le Royaume-Uni. Ce conseil européen permet donc au Brexit de faire son grand retour dans l’espace médiatique britannique. Après avoir quitté l’UE le 31 janvier dernier, le Royaume-Uni représenté par son premier ministre Boris Johnson souhaite désormais obtenir des garanties sur certains points de désaccord. Côté britannique, la crainte d’une concurrence déloyale préoccupe le gouvernement tandis que l’UE souhaite redéfinir les accords de pêche avec le Royaume-Uni qui refuse la présence de pêcheurs européens au sein de ses zones maritimes. Boris Johnson met la pression sur l’Union européenne “ L’union européenne travaille sur un accord, mais pas à n’importe quel coût” tweete la présidente du parlement européen Ursula von der Leyen. De son côté, le président du  conseil européen se dit “inquiet par le manque de progrès” et appelle le Royaume-Uni à  “faire le nécessaire “ pour avancer dans les négociations. Boris Johnson avait pourtant fixé le 15 octobre comme date butoir afin de rendre les mesures effectives d’ici la fin de l’année. Le premier ministre du Royaume-Uni menace simplement de mettre fin aux négociations si elles ne débouchent pas sur un accord dans les prochaines semaines, et ce, malgré des   conséquences qui pourraient s’avérer désastreuses.  Une chose est sûre, L’idylle entre britanniques et européens est sur le point de s’achever.  Etienne Delattre

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